Edito par Raharimanana

Plumes d’Afrique, 11e édition, 2025. Des bénévoles toujours, arc-boutés sur la question de la transmission et de la diffusion de la littérature, de la pensée et des arts. Des écrivains, des artistes, des musiciens, des cinéastes, qui  croient à la culture, cette culture malmenée dans nombre d’endroits du monde. Des guerres. Des massacres. L’impuissance face au déploiement de violence de notre temps. Cette édition sera sous le fil rouge du Slam au féminin : Lisette Lombé et Julie Lombé maintiennent notre vigilance quant à la condition de la femme. Gwen Rakotovao, chorégraphe, nous invite, nous incite à rester debout, toujours, Mitsangana. Vesna Mbelani, par son stage de danse, nous ramène à la vibration et à la puissance souvent ignorées du corps.

Des échanges, des conversations, la question des migrations, toujours, à l’aune de l’IA avec l’expertise de Mouhamadou El Hady Ba, enseignant à l’université Cheikh Anta Diop, Dakar. La bienveillance et les discriminations linguistiques par Priscille Ahtoy. La question coloniale qui n’en finit pas de diviser la société française, et les liens avec le continent. Et un focus sur le Sénégal, pays où l’on observe un renouvellement certain de la pensée et des arts africains, nous profiterons du regard pointu du philosophe Souleymane Bachir Diagne et de l’œil perçant de Souleymane Gassama, dit Elgas.

Du cinéma, des expos, la liste est longue, des interventions scolaires, et la carte blanche donnée à Yahia Belaskri, auteur combien fidèle au festival. Le voyage sur les papilles, par la grâce du partenariat avec La villa Rabelais qui nous offre un atelier saveur autour de la cuisine sénégalaise.

Le temps fort à l’Hôtel de ville de Tours accueillera le salon du livre, les rencontres, les débats. Vaille que vaille, Plumes d’Afrique revient et continue. L’équipe du festival remercie tous les partenaires et institutions qui croient en elle.

Bon festival à tous.