Né à Lomé (Togo), Sénamé Koffi Agbodjinou, dessine le futur. A la fois architecte et anthropologue, il veut transposer les vertus du village africain à la ville pour remédier au fait que « les cités africaines ont été construites artificiellement », sans lien avec l’histoire et la culture locales. Il tente de transposer les rites et les lieux traditionnels dans ses Woelab (Espaces Africains de la Démocratie Technologique) depuis 2012. L’idée est d’en faire «des réseaux de lieu qui fonctionneraient comme des enclos d’initiation 2.0 où on regrouperait des jeunes et où on les initierait rapidement aux nouvelles technologies ». Les habitants s’y rendent donc pour développer des projets autour de problématiques urbaines. Par exemple, pour gérer la question des déchets en ville, l’un d’eux a créé une imprimante 3D élaborée à partir de déchets informatiques recyclés, capable de produire des pièces en plastique utiles au quotidien.
Afrikan’Da – slameurs
Afrikan’Da ou « les voix de l’Afrique » dérivé de Afrique en français et de Da, les voix en bambara, a vu le jour fin 2012 à Bobo Dioulasso.Le groupe Burkinabè est composé de quatre jeunes venus d’horizons divers. Ils se réclament porte-voix du slam, les voix du panafricanisme, des peuples africains, traitent de sujets sociaux, du vécu quotidien des populations, du civisme et de la citoyenneté en s’inspirant des préoccupations et des réalités des populations dans les lieux publics. En 2014, sort le premier album Parol’a ma plume, dont deux clips figurent en bonne place dans les programmes de la télévision nationale et des radios du pays. Ils mettent en place à Bobo Dioulasso le concours national de slam. Ils œuvrent au quotidien au développement du hip hop et du slam en participant en tant qu’artistes à de nombreuses actions culturelles telles que des concerts, des festivals au Burkina Faso comme à l’étranger.
Afuma – cirque contemporain
Formé au Togo selon les méthodes et techniques traditionnelles, Afuma est un groupe d’échassiers qui a su adapter son savoir-faire aux différents types de prestations en usage dans les spectacles contemporains du monde actuel. Ces artistes, originaires de la région des Plateaux, le berceau de la tradition des échasses, montent depuis leur plus tendre enfance. Enrichis des diverses influences de leurs pratiques successives et de leurs séjours à l’étranger, les artistes « Afuma » sont fiers de présenter une troupe capable à la fois de faire découvrir les traditions séculaires des échassiers Ifès et de proposer des prestations totalement originales, tant dans le domaine du cirque que dans des créations liant leur art à la danse contemporaine, au spectacle de rue, ou au théâtre.
Yves Barou– écrivain, photographe
Auteur d’un premier livre de portraits d’enfants du Sénégal, Y. Barou, nous fait rencontrer, par la photographie et quelques mots glanés au cours de ses déambulations, quatre-vingt artistes ou artisans créateurs, des peintres et des sculpteurs mais aussi des stylistes et des graffeurs, ou encore des faux lions et des décorateurs de pirogues. Des personnages hauts en couleurs, attachants et rebelles, qui vont à l’essentiel. Leurs mains, leurs regards, leurs rires, leurs mots nous parlent d’eux, de leur travail et de leurs espoirs. Ces portraits, pleins d’humanité, nous dévoilent des hommes et des femmes tournés vers l’avenir, des artistes qui témoignent de l’effervescence africaine. Engagé en soutien à l’association La Liane qui a créé une maison des droits de l’enfant à Saint-Louis du Sénégal pour accueillir des enfants maltraités ou en rupture ainsi qu’une maison des femmes pour fournir une aide juridique, médicale ou professionnelle, Yves Barou a déjà exposé au festival international de photographie en Tunisie et en France notamment à l’espace Belleville à Paris. Pour en savoir plus sur La liane. Enfants du Sénégal, entre la rue et l’espoir – Éditions Ilots de résistance – 2018 Effervescences africaines, Artistes de Saint-Louis – Éditions Tohubohu – 2019 Daande Mayoo, en descendant le fleuve Sénégal – Éditions Tohubohu – 2020
Fodé Bayo – sculpteur
C’est au Burkina Faso dès 1998, que Fodé Bayo a commencé à apprendre la sculpture et en a fait son métier. La persévérance de l’artiste se verra récompensée en 2006 par le prix du « Meilleur sculpteur » au SIAO (salon international de l’artisanat de Ouagadougou), la plus grande manifestation artisanale du continent Africain. Sculpteur bois et métal, Fodé Bayo s’est installé en Touraine. Il expose régulièrement en France et en Europe (Belgique, Autriche, Allemagne, Suisse…). Il est l’auteur de trois œuvres monumentales, en Indre-et-Loire : « Saint Roch et son chien » à Saint Roch, « Sainte Juliette guidant Saint Cyr » à Saint- Cyr-sur-Loire et « Le vent des lys » à Villandry dans un hôtel 3 étoiles.
Tawfiq Belfadel – enseignant, écrivain
Tawfiq Belfadel est enseignant de français, écrivain et chroniqueur vivant en Algérie. Titulaire d’un master en littérature et civilisation francophones, il collabore à de nombreuses revues dont Legs et Littérature (Haïti) et Revue WIP (France), chroniqueur également sur plusieurs médias, notamment Marianne et Le Matin d’Algérie. Après des écrits publiés en France chez Edilivre, son oeuvre Sisyphe en Algérie aux éditions Samar (Alger), connaît un certain retentissement en 2017. En 2018, il est lauréat du premier prix au concours international de poésie la Différence, en 2019, finaliste du prix de la nouvelle Alain Decaux. Son nouveau livre Migrants sans noms paraît à l’automne 2020.
Yahia Belaskri – journaliste, écrivain
Né à Oran en Algérie, installé en France depuis les émeutes de 1988, Yahia Belaskri est journaliste, romancier, essayiste. Il a notamment publié Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (Prix Ouest-France – Étonnants Voyageurs – 2011), où il évoque les destins tragiques d’un homme et d’une femme rattrapés par les violences religieuses et le poids de l’histoire algérienne récente, Une longue nuit d’absence où il exhume l’héritage oublié “d’Oran l’espagnole” et la retirada en Algérie. Les Fils du Jour (Prix Beur FM Méditerranée – 2015), où se déploie l’Histoire du pays, du point de vue algérien, de la pénétration coloniale jusqu’à la reddition de l’émir Abdelkader, accompagnée de son lot d’injustices, de violences et de barbaries et, justement, Abd el-Kader, le combat et la tolérance (2016), biographie-essai. Il est également secrétaire de rédaction de la revue Apulée qu’il a lancée aux côtés de Jean-Marie Blas de Roblès, Hubert Haddad, Abdellatif Laâbi et Catherine Pont-Humbert. Le Livre d’Amray célèbre de nouveau une Algérie rêvée, loin de tous les intégrismes. Le Silence des dieux, son dernier roman, inspiré d’un fait réel, est une superbe allégorie contre l’obscurantisme et la résignation, un magnifique chant de liberté et de réconciliation.
Hemley Boum – écrivaine
Née au Cameroun, elle grandit à Douala puis fait ses études à Yaoundé où elle obtient une maîtrise en Sciences sociales puis un DESS marketing à Lille. Elle vit actuellement à Paris. Hemley BOUM cherche par ses écrits à réconcilier les Camerounais avec leur histoire «Il est essentiel, dit-elle, que les jeunes générations se réapproprient cette histoire et que les héros de cette lutte d’indépendance, oubliés de l’Histoire et des mémoires, soient réhabilités». Depuis 2010 ses romans mettent en scène des femmes. En 2015 le grand prix littéraire d’Afrique noire lui est décerné pour Les Maquisards, rôle éminent du peuple bassa dans la libération du joug de la colonisation au Cameroun. Dans Les jours viennent et passent paru en 2019, trois générations de femmes sont en quête de liberté.
Après un doctorat en sciences biologiques végétales obtenu à l’université de Tours, Martine Courtois travaille dans le secteur de la recherche privée pendant de nombreuses années, notamment chez Sanofi-Elf-Biorecherches à Toulouse. Elle intègre ensuite l’université d’Orléans comme maître de conférences où elle enseigne la botanique et la biologie végétale. Mutée à la faculté des sciences pharmaceutiques de Tours, elle travaille au sein de l’équipe de recherche EA 2106 « Biomolécules et biotechnologies végétales ». Aujourd’hui, bien qu’ayant cessé son activité professionnelle, elle se sent toujours aussi impliquée dans la connaissance du monde végétal et tout particulièrement dans la conservation de sa biodiversité..
Souleymane Diamanka – poète, slameur
Né à Lomé (Togo), Souleymane Diamanka, poète slameur franco-sénégalais passionné de mots, porte ses textes empreints de justesse et de sensibilité sur les scènes internationales et partage son art oratoire avec générosité et humanité. Sa poésie, héritage de ses aïeuls peuls, à la fois rythme et mélodie, ouvre au monde. Mélangeant les genres et les cultures, Souleymane Diamanka transcende le verbe de sa voix chaude et grave dans chacun de ses spectacles où l’émotion et la technique font corps et s’harmonisent avec subtilité. Dans son spectacle One Poet Show, seul sur scène, l’artiste immerge le public dans une balade sensorielle métissée où la poésie des mots fait corps avec celle des images du fond de scène et de la bande son émergeant des limbes de son enfance. Face à son public, Souleymane jongle avec les mots comme avec les balles qui inondent la scène et invite le spectateur au ‘’voyage et à oser’’.
Amahigere Dolo – sculpteur
Après des études d’arts plastiques à l’Institut National des Arts de Bamako, il exerce à la Direction Régionale – Jeunesse-Sports-Arts et Culture de Gao. Puis il démissionne pour se consacrer à la sculpture sur bois à partir de racines d’arbres ramassées dans la brousse donnant force à un univers inspiré de sa culture dogon codée et secrète. Il rencontre Miquel Barcelò, peintre Catalan avec qui il collabore de nombreuses années. II vit à Ségou au Mali, travaille principalement le bois, mais aussi l’argile, à l’occasion le fer-forgé, le bronze et la pierre et se consacre aussi à la peinture.
Sophie Ekoué – journaliste, écrivaine
Togolaise née à Niamey au Niger, elle obtient le Diplôme du CFJ (Centre de formation des journalistes), à Paris ; elle présente le journal de 20h à la télévision togolaise de 1991 à 1993. Ancienne Journaliste à TV5 Monde Africa N1, Sophie Ekoué a animé pendant près de 20 ans sur Radio France Internationale des magazines de société, des reportages culturels, elle est productrice-animatrice de La Case du cœur, Cahiers nomades, ainsi que du magazine littéraire hebdomadaire Littérature sans frontières. Formatrice en radio, elle travaille sur le leadership des femmes dans la presse et les médias en Afrique occidentale et anime également des rencontres littéraires pour de nombreux festivals de littérature, notamment Étonnants voyageurs de Saint-Malo. Elle est l’auteur de Cuisine et Traditions, recettes d’Afrique (Cauris éditions – 2002), participe en tant qu’écrivaine à l’ouvrage collectif Aux noms de la vie : Histoire de prénoms africains (Afromundi – 2012), Sagesse d’Afrique (Hachette – 2016) et Hakuna Matata en famille (Hatier – 2020).
Macolm Ferdinand – Ingénieur en environnement, politologue et chercheur
Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement, docteur en science politique de l’Université Paris Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO). Situées au croisement de la philosophie politique, des théories postcoloniales et de l’écologie politique, ses recherches portent sur l’Atlantique Noir et principalement la Caraïbe. Il explore les articulations et intersections entre les questions politiques, l’histoire coloniale et les enjeux d’une préservation écologique du monde. Dans son dernier essai, lauréat du prix de la Fondation de l’écologie politique, le chercheur propose une approche décoloniale de la crise environnementale. Il affirme qu’elle ne se résoudra pas sans prendre en compte les inégalités raciales et sociales héritées de la domination occidentale. Une écologie décoloniale (Seuil – 2019).
Nicolette Fagiolo – réalisatrice
Après avoir obtenu un diplôme d’Histoire Contemporaine à l’Université La Sapienza de Rome et un Master d’Histoire des Relations internationales à la London School of Economics and Political Science, la réalisatrice italienne Nicoletta Fagiolo a travaillé pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) jusqu’en 2003. En 2004 elle a tourné son premier film sur l’impact du microcrédit au Bangladesh, Fighting Financial Apartheid. En 2009 elle a tourné et réalisé le film de 52 minutes Résistants du 9ème Art (Rebels of the 9th Art), un documentaire sur la caricature éditoriale africaine et la liberté d’expression. À travers ce film, N. Fagiolo a développé un vif intérêt pour la résistance non violente en tant que moyen de provoquer un changement positif : ces héros allaient en prison pour un simple dessin et le message qu’ils portaient. Depuis 2012, elle a entrepris la réalisation du documentaire Simone et Laurent Gbagbo, le droit à la différence sur deux leaders panafricains contemporains de la résistance non-violente. N. Fagiolo travaille également sur un film sur la culture de résistance historique et les habitudes alimentaires des Rastafaris dans les Caraïbes. Elle travaille pour des chaînes de télévision nationales et internationales en écrivant et produisant des reportages et des documentaires.
Jean-Christophe Feldhandler – musicien, percussioniste et compositeur
Il travaille très tôt avec des artistes partageant ses questionnements sur le rapport entre théâtre et musique. Il collabore par ailleurs avec les ensembles contemporains Musique Vivante et Musique Oblique. En 1986, il fonde le Quatuor Hêlios qui enregistre les œuvres pour percussion du compositeur américain John Cage. Au sein de cette formation, il collabore avec de nombreux compositeurs afin de développer différents langages de la percussion contemporaine mêlant instruments «classiques», nouvelles technologies et théâtre musical. Au-delà de son travail d’interprétation, il se consacre à la composition de pièces musicales acoustiques et mixtes ; son répertoire compte aujourd’hui une vingtaine d’œuvres, dont des collaborations avec Raharimanana : Imaïntsoo, conte musical et Parfois le vide, une création originale de la Cie SoaZara portée par Raharimanana. Il collabore depuis des années avec ce dernier, sur des performances sonores et visuelles souvent accompagné de Géraldine Keller. Il est compositeur associé de Césaré, Centre national de création musicale à Reims.
Isabelle Fruleux – artiste
Isabelle Fruleux, artiste interprète, a pour première expérience musicale Dans le regard de Lou programmée au Centre Pompidou, suivie par Frémissement du monde créée au Festival Culturel de Fort de France et programmée au Quai Branly puis en tournée (France, Guyane, Égypte). Après un duo sur la poésie d’Aimé Césaire, Radiolaires avec le pianiste jazz, Alain Jean-Marie et une mise en scène orchestrale du poème d’Édouard Glissant Les Indes, créé au théâtre Antoine Vitez d’Ivry, Isabelle Fruleux poursuit son travail singulier avec une adaptation musicale de Frères migrants d’après le livre de Patrick Chamoiseau. Elle obtient le Prix d’interprétation pour son rôle principal dans Pour La Nuit d’Isabelle Boni-Claverie, fiction courte récompensée (Locarno, Amiens, African New-York Film…). Elle tourne et interprète régulièrement pour des colloques internationaux sous forme de lectures performées (UNESCO, BNF, Institut français de Londres). En 2020, elle porte à la scène Hymne de Lydie Salvayre.
Christina Goh – auteure-compositrice
De Montréal à Abidjan en passant par Londres et Boston, membre du jury des 15èmes Independent Music Awards à New-York USA, l’artiste d’origine ivoiro-martiniquaise a illustré sur des scènes internationales sa technique vocale pour les percussions à haute portée avec des configurations uniques. Ses concerts, à chaque fois, uniques, sont toujours un intense moment d’émotion et de partage difficile à raconter. Dans son concert unique en blues quintet du 28 novembre 2020, l’auteure-compositrice nous raconte en musique un carnet des Afriques surprenant. C. Goh compte une douzaine de réalisations discographiques à son actif, des adaptations de titres anglais en français ; poétesse, essayiste, elle est l’auteure d’une dizaine d’ouvrages, et à l’origine du projet culturel Ut Fortis (pour la prévention du suicide). Le concours international de poésie et de partage en ligne sur “La Différence” qu’elle a initié en est à sa troisième édition.
Vénicia Guinot – journaliste, entrepreneure
Vénicia GUINOT est une journaliste primée et entrepreneure congolaise résidant en Afrique du Sud. Sélectionnée comme membre exécutif senior de la Fondation Miriam Makeba et lauréate du prix Divas of Colours Awards – Editor of the Year 2016 à Londres, UK. Fondatrice de Tropics Magazine, première revue africaine bilingue en français et en anglais ; elle est également leader de Tropics Venture Group. A partir d’octobre 2017, Vénicia Guinot organise le premier Tropics Business Summit annuel qui réunit des entrepreneures, des firmes et plusieurs représentants d’états africains et d’institutions internationales autour des questions qui préoccupent le monde entrepreneurial du continent.
Édouard Joubeaud – réalisateur
En 1991, Édouard Joubeaud connaît sa première expérience de cinéma sur Jacquot de Nantes d’Agnès Varda, en tant qu’acteur. Il réalise ensuite des courts métrages, et produit des créations scéniques, en collaboration avec des auteurs de la diaspora malgache, telles que Le Prophète et le Président de Raharimanana en 2005. En 2007, il se rapproche de l’UNESCO et prend la direction éditoriale de Femmes dans l’histoire de l’Afrique. Ce programme vise à mettre en lumière, à travers des bandes dessinées et des films, le rôle de figures féminines dans l’histoire du continent. En 2018, inspiré par l’univers d’une famille du sud de Madagascar, il réalise son premier long-métrage, Haingosoa. Le film réunit plusieurs générations de compositeurs et de musiciens malgaches.
Hubert Haddad – écrivain
Hubert Haddad est né à Tunis, d’une famille judéo-berbère. Il investit tous les genres littéraires, poète, dramaturge et historien d’art, il peint aussi. Il dirige chez Zulma la revue Apulée, créée en 2016, une revue annuelle de littérature et de réflexion qui s’engage à parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée). Ses dernières parutions : Palestine – Zulma – 2007- Prix des Cinq Continents de la Francophonie 2008 ; Prix Renaudot Poche 2009) Opium Poppy – Zulma – 2011 ; (Prix du Cercle Interallié 2012) Le Peintre d’éventail – Zulma – 2013 ; (Prix Louis Guilloux 2013 ; Grand Prix SGDL de littérature 2013 pour l’ensemble de l’œuvre ; Prix Océans France Ô) Théorie de la vilaine petite fille – Zulma – 2014 Corps désirable – Zulma – 2015 Mā – Zulma – 2015 Les Coïncidences exagérées – Mercure de France – 2016 Premières neiges sur Pondichéry – Zulma -2017 Un monstre et un chaos – Zulma – 2019 (Prix Littéraire 2020 de la ville de Caen)
Monique Imbert – photographe
Après des études de médecine, M. Imbert a exercé le métier de pédiatre à Joué-les-Tours. Grande voyageuse, elle a rapporté de ses voyages de nombreux trésors d’Afrique, d’Asie et de France. Elle a exposé à la Galerie du Parc pour le Festival Plumes d’Afrique 2018 ainsi que dans le cadre de Bruissement d’ailes. Quels que soient l’époque ou les lieux où elle photographie ce qu’elle cherche c’est la rencontre : «ce que j’ai voulu conserver, c’est cet instant fugace où nous avons partagé une émotion, une connivence. Nous sommes en tête à tête, l’enfant et moi. Rien n’est préparé, il faut juste que, au moment de la rencontre, la lumière soit là aussi». Les photos de l’artiste témoignent d’une très grande sensibilité et suscitent une émotion forte chez le visiteur qui face à certaines photos se substitue lui-même à la photographe. Cette année elle exposera ses photos de l’édition Plumes d’Afrique 2018.
Rachel Khan – écrivaine
Rachel Khan est née d’un père gambien, professeur d’anglais en université, et d’une mère française d’origine juive polonaise, exerçant le métier de libraire. Entre ses études de droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas (DESS Droits de l’homme, droit humanitaire), les championnats de France en sprint et triple saut, sa fonction de conseillère culture à la Région Île-de-France, son groupe de hip-hop révélé au Printemps de Bourges il y a quelques années, son métier de comédienne et l’écriture de son premier roman Les grandes et les petites choses en 2016, difficile de ranger Rachel Khan dans une case. « Quand on appartient à plusieurs cases, dans ce monde en perpétuelle mutation, on a une capacité d’adaptation qui permet de continuer à construire », explique Rachel posément, convaincue qu’on ne travaille bien que quand on y met de soi et de son individualité. Elle participe à l’essai collectif Noire n’est pas mon métier initié par l’actrice française Aïssa Maïga et publié aux Éditions du Seuil en 2018.
Géraldine Keller – chanteuse
Géraldine Keller est une soprano dont le répertoire s’étend de la musique ancienne à la création d’œuvres contemporaines privilégiant la complémentarité des musiques écrites et des musiques improvisées. Après une formation musicale, de danse et de théâtre à Strasbourg, elle chante pour de nombreux compositeurs et collabore avec de nombreuses compagnies de danse et de théâtre musical. Elle est la voix lyrique des spectacles Parfois le vide et Soonoo.
Willys Kesi – artiste peintre
Née à Kinshasa au Congo, W. Kesi est diplômée de l’Académie des Arts de Kinshasa. Elle fait de nombreuses expositions et en 2018 est sélectionnée pour participer à « Art Camp Andorra » les rencontres d’artistes du monde entier qui visent à promouvoir les valeurs universelles prônées par l’UNESCO. Son travail très coloré parle de la femme, de ce qu’elle représente.
Yala Kiskudi – philosophe
Née à Bruxelles d’une mère franco-italienne et d’un père congolais (RDC), en 2005 elle obtient l’agrégation de philosophie. Spécialiste de la pensée de Bergson, elle étudie les réflexions et productions théoriques des diasporas africaines. Depuis 2013, elle dirige puis en est vice-présidente, du Collège international de Philosophie. Elle participe aux deux éditions des Ateliers de la pensée à Dakar, organisés par Achille Mbembe et Felwine Sarr depuis 2016 : Comment penser l’Afrique ? Qui pense l’Afrique ? Doit-on décoloniser la francophonie ? Elle pose la question du retour des afro descendants. Yala Kisudi travaille également sur Art et Philosophie, elle est co-commissaire de la Biennale d’art contemporain des cinq continents de Kinshasa en 2020.
Robert Koala – créateur
Burkinabè, il est président de l’association Zaama – Faso (Association culturelle et artistique à Poitiers) qui a pour mission de renforcer la cohésion sociale à travers l’art et la culture des uns et des autres ; il est également directeur artistique de l’association Koom Bala. Dès son plus jeune âge, il fabrique des véhicules en fil de fer, grillage ou chambre à air… Cette technique acquise, il fabrique des jouets destinés aux enfants accompagnés par l’UNESCO. Puis il devient animateur et créateur de jeux pour enfants au sein de l’association Bénebnooma. En France, il crée et anime l’atelier « je fabrique mon jouet », à partir de matériaux de récupération.
Koro – comédienne, chanteuse et danseuse
Koro est née au Mali, elle fait ses premiers pas dans le théâtre en 2007 et alterne depuis les créations et les tournées au Mali et en Europe. Entre deux dates, elle ne cesse de travailler et d’expérimenter son talent dans d’autres disciplines telles que la danse et le chant. Elle s’associe récemment au Beat Maker et DJ tourangeau Bongo Ben, ainsi que son acolyte parisien Docta G, pour produire le single en bambara Mousso Ye. Influencé par la mouvance Afro beats nouvelle génération, ce titre est l’occasion pour Koro de revendiquer sa féminité. Elle s’adresse à toutes les femmes dans un message universel qui dit : « Battons-nous pour être libres de choisir notre destinée, d’être nous-mêmes. Qu’on nous laisse le choix ! ». Elle s’adresse aussi tout particulièrement aux femmes africaines, aux Maliennes et sous-entend leur maltraitance par l’excision.
Laurie Aina – musicienne
Laurie Aina est tombée dans la musique dès son plus jeune âge, elle se met au piano à l’âge de 7 ans. Elle intègre l’école de musique de Noisy-le-Sec (93), puis l’école de musique de Joué-lès-Tours (37). Elle compose son premier album Louanges de lune à l’âge de 14 ans, portée par la musique de Keiichi Okabe, Joe Hisaishi, Yoko Shimomura, Tchaikovsky, Bach, Nobuo Uematsu, Zack Hemsey, ou encore Björk, Eminem… Elle s’est produite plusieurs fois au festival Orchestrus de Joué-lès-Tours au sein du Big Band de Joué et a fait une prestation remarquée lors du Concert-lecture Paroles pour chant (Plumes d’Afrique 2018). Blue Hyacinth, en cours de composition, est le nom de son prochain album.
Axel Lecourt – artiste musicien
Musicien poly-instrumentiste et facteur d’instruments, Axel est passionné de musiques traditionnelles dont il reprend les répertoires et s’inspire pour composer ses propres créations. Il excelle dans son exploration musicale des sanzas qu’il fabrique également lui-même. Musicien voyageur, il aime partir à la rencontre des autres avec pour simple mot de passe le langage universel des instruments qui l’accompagnent : son inséparable flûte pygmée, son steel drum ou encore la flûte à nez dont il a percé le secret. Ses explorations le mènent dans des contrées aussi éloignées que les hauteurs de Madagascar, les villages isolés de Côte d’Ivoire ou l’épaisseur de la forêt amazonienne. Régulièrement, il se produit en concert avec de nombreux groupes de styles très divers qui l’invitent pour la couleur si particulière de sa musique. Il accompagne également des spectacles de danse, de conte et de marionnettes. On a pu le voir aux côtés de Manu Dibango ou Moriba Koïta, de la Cie de Jean François Duroure ou encore au Steel drum dans les ensembles Pan à Paname et Pan à Suc, ainsi que dans de prestigieux orchestres de Trinidad ou d’Angleterre. Depuis de nombreuses années il transmet ses expériences et sa musique en intervenant auprès de groupes d’enfants, adultes et publics handicapés, notamment à la Cité de la Musique à Paris dans le cadre d’ateliers pédagogiques.
Mohamed Mbougar Sarr
Né au Sénégal, il suit sa scolarité dès l’âge de 12 ans au Prytanée militaire de Saint Louis. Bachelier en 2009, il obtient plusieurs distinctions lors de divers concours. Son goût pour la littérature et la philosophie se confirme lors de ses classes de Khâgne. C’est à l’École des Hautes études en Sciences Sociales qu’il effectue son master en « Arts et langages ». Il travaille également sur Léopold Sédar Senghor. Il reçoit en 2015 le prix Ahmadou Kourouma (Salon de Genève) pour son roman Terre ceinte, Présence africaine, ainsi que le prix du roman métis de Saint-Denis–de- la Réunion. En 2017, c’est pour Le silence du chœur, Présence africaine, qu’il reçoit le Prix littérature monde du Festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo. En 2018, il publie De purs hommes, Philippe Rey, sur discrimination des homosexuels au Sénégal. Il vient d’obtenir le prix Goncourt 2021 pour La plus secrète mémoire des hommes, Philippe Rey/Jimsaan. Photo JOEL SAGET / AFP
Adlène Meddi est né à El Harrach dans la banlieue Est d’Alger. Journaliste depuis 1998 dans des hebdos et des quotidiens francophones, Adlène Meddi travaille ensuite comme rédacteur en chef de El Watan week-end. Il est collaborateur au magazine Le Point et au site Middle East Eye mais il est également reporter et écrivain. C’est un journaliste militant des droits de l’homme, des libertés et de la tolérance. La plupart de ses romans relèvent du polar ce qui lui permet encore mieux de faire ressortir les dysfonctionnements de la société algérienne. Dans 1994 son dernier roman, c’est l’Algérie de la décennie noire portant un regard intime sur ce que la guerre civile a propagé dans les familles. Il veut montrer une jeunesse «qui vit au XXIe siècle, branchée sur internet et sur les réseaux sociaux, […] une jeunesse qui a repoussé les horizons des possibilités » (Adlène Meddi)
Léonora Miano – écrivaine
Née au Cameroun, Léonora Miano s’est installée en France pour ses études de Lettres. Elle s’est imposée au fil de ses romans et essais, parmi cette génération d’écrivains qui portent un regard sans concession sur les relations entre l’Europe et l’Afrique. Refusant les cases elle défend une identité ouverte. Elle s’est imposée en 2005 avec un roman choc et plusieurs fois primé, L’Intérieur de la nuit, dans lequel elle dénonce la barbarie qu’entraînent les guerres civiles d’Afrique. Depuis, plus d’une dizaine d’autres romans sont venus compléter son œuvre, dont certains ont été également primés (Contours du jour qui vient, Écrits pour la parole,La Saison de l’ombre), qui ont la particularité de créer à proprement parler une littérature afropéenne, consciente des transformations du monde et de l’humanité. Son dernier roman Rouge Impératrice intègre les problèmes de notre société actuelle : identité, émigration, environnement, dans une intrigue puissante où sont renversées les relations Europe-Afrique du passé. Elle vient de publier Afropéa, Utopie post-occidentale et post-raciste chez Grasset.
Sylvie Mombo – conteuse
Après un DEA en Histoire Contemporaine, un DUT « Métiers du Livre et de la Lecture », l’artiste a exercé de nombreux métiers dont celui de bibliothécaire, et de danseuse. Ces deux activités l’ont plongée, sans détour, dans l’univers du conte. En 1999, elle signe Biviou raconte, son premier spectacle, en direction du jeune public. Sylvie y mêle la danse (qu’elle pratique depuis petite), la musique et le conte. Quand on lui dit que son répertoire se tourne en grande partie vers l’Afrique, elle répond : «Ce sont mes racines gabonaises et guadeloupéennes qui s’imposent. J’en ai besoin pour raconter juste ! C’est mon ancrage ! Elles me rappellent mon enfance, ma famille». En vérité, le répertoire de l’artiste est aussi vaste, riche et complexe que le monde qui l’entoure et qu’elle dévore avec gourmandise. Les notions de vivant et de conversation entre l’Homme et la Nature y apparaissent en filigrane… comme un fil rouge tissé patiemment, posément avec une énergie extraordinaire.
Christophe N’Galle Edimo – scénariste de BD
Le scénariste Christophe Ngalle Edimo est né à Strasbourg, mais il a vécu au Cameroun jusqu’à l’âge de 24 ans. Après une Licence des Sciences de la Terre à l’Université de Yaoundé au Cameroun et un DESS de microscopie analytique à l’Université de Créteil, il devient en 2001 éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse au Foyer d’action éducative de Villiers le Bel (95) et au Centre éducatif fermé de Beauvais. Co-fondateur et Président de l’association L’Afrique dessinée créée en 2001, il a entre autres, publié Une enfance volée, album dessiné par Simon Pierre Mbumbo dans l’album collectif A l’ombre du Baobab et Gri-gris d’amour, dessiné par Titi Faustin (cet album a obtenu le Grand Prix de la ville au Festival de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, en 2001).
Wilfried N’Sondé – écrivain
Né au Congo, il arrive en France à l’âge de cinq ans où il fait ses études, puis s’installe à Berlin où il vit de sa musique pendant 25 ans et revient en France. Certainement une des voix les plus puissantes et singulières d’une nouvelle littérature urbaine et francophone. Chanteur et compositeur reconnu de la scène berlinoise, il fait une entrée remarquée en littérature avec son premier roman, Le Cœur des enfants léopards, lauréat du Prix des cinq continents de la francophonie et du Prix Senghor de la création littéraire. Dans ses autres romans Wilfried N’Sondé prolonge, avec cette même force d’évocation, sa réflexion sur la marginalité, sur les êtres aux prises avec leur passé, sur la violence des quartiers, et les moyens d’en sortir… N’Sondé y déploie une écriture vive, rythmée. En 2018, il obtient le Prix Ahmadou Kourouma pour son dernier roman Un océan, deux mers, trois continents ainsi que le Prix du livre France bleu – Page des libraires. Aigre-Doux (Actes Sud Junior) a paru en 2019.
Gaël Octavia – dramaturge, écrivaine,scénariste, réalisatrice et peintre
Gaël Octavia est née à Fort-de-France. A Paris, où elle s’installe pour suivre des études scientifiques, elle devient vite une touche-à-tout autodidacte (poésie, nouvelles, théâtre, roman, peinture, vidéo…). Depuis 2008, elle est responsable de la communication à la Fondation Sciences Mathématiques de Paris. Son écriture aborde les grandes problématiques universelles de notre temps : la famille, la condition de la femme, l’exclusion sociale, les migrations… Dès 2003, ses pièces sont remarquées et primées par différents acteurs culturels promouvant le théâtre caribéen. Le Voyage (Editions Rivarti Collection – 2009) et Congre et homard (Lansman Éditeur – 2012 ), Cette guerre que nous n’avons pas faite (Lansman Éditeur – 2014) ont fait l’objet de créations. Une vie familiale est lauréate du projet ACT (Actions Caribéennes Théâtrales). Son premier roman, La fin de Mame Baby (Gallimard – 2017), remporte le Prix Wepler, mention spéciale du jury en 2017. La bonne histoire de Madeleine Démétrius a paru en octobre 2020.
Valérie Oka – plasticienne
Valérie OKA est une experte des Industries Culturelles et Créatives (ICC), résidant en Côte d’’Ivoire. De mère Française et de père Ivoirien, l’artiste plasticienne est aussi une figure incontournable de la scène de l’art contemporain en provenance d’Afrique. Plusieurs prix sont à son actif, notamment le premier Prix de l’Union Européenne à la Biennale de Dakar. Après avoir travaillé comme Directrice de la Communication, des Arts et de la Culture (groupe panafricain ZULOGA) entre l’Afrique et la Chine, Valérie Oka est également Présidente de la Commission Culture de l’UNESCO pour la Côte d’Ivoire et Vice-présidente du Congrès Culturel Panafricain de l’Union Africaine depuis 2015. Sur le terrain, elle est l’initiatrice de l’association Stop Au Chat Noir en Côte d’Ivoire pour la lutte contre les violences sexuelles : des ateliers artistiques et coachings sont assurés par Valérie Oka et une application d’aide en cas d’urgence pour les victimes a été lancée.
Aminata Ouattara – fondatrice et présidente de l’AFAES
Aminata Ouattara est une ingénieure experte en protection sociale à la tête d’un cabinet d’assurance en Centre Val de Loire. Depuis plusieurs années, elle est la fondatrice et la présidente de l’association AFAES (Association Filles à l’école et solidarité), association de scolarisation de petites filles dans les zones rurales en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. L’objectif sur le terrain étant, par le parrainage, la prise en charge et le suivi scolaire des fillettes pour une lutte directe contre les mariages précoces, les grossesses en milieu scolaire ainsi que la lutte contre les excisions.
Ibrahima Raby Camara – poète slameur
Ibrahima est un jeune poète.Il déclame sa poésie slam et nous convie à un voyage à travers les mondes vivants.
Marie Sophie Ravaloson – éditrice, conteuse
Mary-des-ailes raconte et met en images les histoires de la grande île de Madagascar. Au sein de la maison d’édition associative, Dodo vole, elle dirige le projet du Dodo bonimenteur qui publie les contes traditionnels en version bilingue, dans le cadre d’échanges entre écoliers d’ici et de là-bas. En 2020, le projet s’ouvre aux langues nationales africaines et deux albums sénégalais voient le jour, en français/wolof et en français/séreer.
Dénètem Touam Bona – philosophe
«Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur », dit un proverbe bantou. Né à Paris, Dénètem Touam Bona est un anthropologue franco-centrafricain, professeur de philosophie, collaborateur régulier de la revue Africultures et de l’Institut du Tout-Monde (Paris) fondé par Édouard Glissant. Il est l’auteur de l’essai philosophique et littéraire Fugitif, où cours-tu ?, où il tente de penser le monde contemporain à la lumière de l’expérience du marronnage. Suite à une intervention lors de la première Nuit des idées de Rio, le 30 janvier 2020, les éditions brésiliennes Cultura e barbarie lui proposent de publier un livre. Ce sera Cosmopoéticas do Refúgio, un recueil de textes dont plusieurs inédits, qui paraît en septembre 2020. Dénètem est commissaire de l’exposition La sagesse des lianes, qui aura lieu au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, du 4 juillet au 31 octobre 2021 : un projet de création qui déploie une « cosmo-poétique du refuge », en résonance avec le Tout-Monde.
Catherine Ruelle – grand reporter, critique de cinéma
Catherine Ruelle a produit pour RFI (Radio France Internationale) l’émission «Cinémas d’aujourd’hui et Cinémas sans frontières» de 1982 à 2012. Elle a signé des articles dans de nombreuses publications, dont Jeune Afrique, Afrique-Asie et Le Monde diplomatique. Elle a co-écrit plusieurs ouvrages sur le cinéma africain, a participé à de nombreuses commissions d’aide au cinéma et à de nombreux jurys dans des festivals internationaux. Depuis avril 2012, elle continue à écrire des articles de fond sur les cinémas d’Afrique, et anime débats et ateliers Visions d’Afrique à Oléron, Festival de Films de Femmes de Salé au Maroc. Gérante de la société Ô Bout des Rêves, elle produit avec Habib Tsaki, courts métrages et documentaires dont Jean Rouch Cinéaste Africain d’Idriss Diabaté en 2017, et Les Aventures de Télémaque d’Arnold Antonin en 2018. Catherine Ruelle est présidente de l’Association Centenaire Jean Rouch.
Kokou Sénavon – artiste peintre, sculpteur
Kokou Senavon est né au Togo. Après une formation d’informatique et de communication il est revenu aux sources de l’art. Il participe au premier “Festival d’art pop-up” de la ville de Gand en 2018. Puis il expose au centre socioculturel Léo-Lagrange Gentiana en 2019. Cet artiste a souhaité venir dynamiser l’association fondée en Touraine par son frère en 2000, AEDP Togo, qui vient en aide aux enfants démunis de ce pays. Fin 2019 ses toiles et ses sculptures ont aussi été présentées à la Galerie Neuve à Tours.
Soro Solo – journaliste, animateur de radio
Soro Solo, de son vrai nom Souleymane Coulibaly, est un animateur de radio né en Côte d’Ivoire. Jusqu’en 2002, Soro Solo est un journaliste culturel ivoirien très apprécié. Il anime également des émissions de libre antenne qui lui valent une vraie célébrité, espace de plaintes pour les auditeurs. En 2002, Soro Solo découvre que son nom figure sur une liste de personnes « interdites d’antenne jusqu’à réorganisation des services », des membres de sa famille sont assassinés. Il part pour la France, où il obtient l’asile politique. Soro Solo collabore avec la radio française Radio France Internationale. Il réalise des reportages et des chroniques – Je vous écris de France (diffusée sur France Inter) puis une émission estivale L’Afrique enchantée avec Vladimir Cagnolari. En 2015 il repart seul pour L’Afrique en Solo qui trouvera son prolongement dans Le Bal de l’Afrique enchantée, une version scénique accompagnée de musiciens, qui sera suspendu à la fin de l’année 2018. En 2019 il créée le Bal Marmaille avec Hortense Volle.
Maboula Soumahoro – universitaire, écrivaine
Maboula Soumahoro a obtenu un doctorat en civilisations du monde anglophone. Elle est aujourd’hui spécialiste en études afro-américaines et de la diaspora noire/africaine. Maîtresse de conférences à l’Université de Tours (France), elle a également étudié et enseigné au sein de nombreux autres établissements scolaires et pénitentiaires en France et aux États-Unis : Bennington College, Columbia University (New York et Paris) et Barnard College, Bard Prison Initiative, Stanford University (Paris), Sciences Po (Paris et Reims), les prisons de Bois-d’Arcy, Villepinte (quartier des mineurs) et Fresnes. De 2013 à 2016, Maboula Soumahoro a été membre du Comité National pour l’Histoire et la Mémoire de l’Esclavage (CNMHE). Depuis 2013, Maboula Soumahoro préside l’association Black History Month (BHM), dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures du monde noir. Elle est l’autrice de Le Triangle et l’Hexagone, réflexions sur une identité noire – La Découverte – 2020.
Hortense Volle – journaliste
Actuellement, journaliste contributrice depuis quatre ans chez PAM (PAN AFRICAN MUSIC, magazine musical en ligne, français anglais consacré à la promotion et la diffusion des musiques issues du continent africain et de sa diaspora) mais aussi chez Radio France Internationale depuis trois ans. Chroniqueuse dans l’émission l’Afrique enchantée sur France Inter de 2006 à 2015, elle donne ses coups de cœur littéraires, musicaux ou cinématographiques et participe à la version scénique de l’émission Le bal de l’Afrique enchantée avec « les mercenaires de l’ambiance ». Le concept de ce bal a rejoint celui de la production radiophonique : raconter l’Afrique à travers sa musique.
Nos invités
Les artistes dont le nom est grisé ne participeront pas à l’édition 2021
Sénamé Kofi Agbodjinou – architecte, anthropologue
Né à Lomé (Togo), Sénamé Koffi Agbodjinou, dessine le futur. A la fois architecte et anthropologue, il veut transposer les vertus du village africain à la ville pour remédier au fait que « les cités africaines ont été construites artificiellement », sans lien avec l’histoire et la culture locales. Il tente de transposer les rites et les lieux traditionnels dans ses Woelab (Espaces Africains de la Démocratie Technologique) depuis 2012. L’idée est d’en faire «des réseaux de lieu qui fonctionneraient comme des enclos d’initiation 2.0 où on regrouperait des jeunes et où on les initierait rapidement aux nouvelles technologies ». Les habitants s’y rendent donc pour développer des projets autour de problématiques urbaines. Par exemple, pour gérer la question des déchets en ville, l’un d’eux a créé une imprimante 3D élaborée à partir de déchets informatiques recyclés, capable de produire des pièces en plastique utiles au quotidien.
Afrikan’Da – slameurs
Afrikan’Da ou « les voix de l’Afrique » dérivé de Afrique en français et de Da, les voix en bambara, a vu le jour fin 2012 à Bobo Dioulasso.Le groupe Burkinabè est composé de quatre jeunes venus d’horizons divers. Ils se réclament porte-voix du slam, les voix du panafricanisme, des peuples africains, traitent de sujets sociaux, du vécu quotidien des populations, du civisme et de la citoyenneté en s’inspirant des préoccupations et des réalités des populations dans les lieux publics. En 2014, sort le premier album Parol’a ma plume, dont deux clips figurent en bonne place dans les programmes de la télévision nationale et des radios du pays. Ils mettent en place à Bobo Dioulasso le concours national de slam. Ils œuvrent au quotidien au développement du hip hop et du slam en participant en tant qu’artistes à de nombreuses actions culturelles telles que des concerts, des festivals au Burkina Faso comme à l’étranger.
Afuma – cirque contemporain
Formé au Togo selon les méthodes et techniques traditionnelles, Afuma est un groupe d’échassiers qui a su adapter son savoir-faire aux différents types de prestations en usage dans les spectacles contemporains du monde actuel. Ces artistes, originaires de la région des Plateaux, le berceau de la tradition des échasses, montent depuis leur plus tendre enfance. Enrichis des diverses influences de leurs pratiques successives et de leurs séjours à l’étranger, les artistes « Afuma » sont fiers de présenter une troupe capable à la fois de faire découvrir les traditions séculaires des échassiers Ifès et de proposer des prestations totalement originales, tant dans le domaine du cirque que dans des créations liant leur art à la danse contemporaine, au spectacle de rue, ou au théâtre.
Yves Barou – écrivain, photographe
Auteur d’un premier livre de portraits d’enfants du Sénégal, Y. Barou, nous fait rencontrer, par la photographie et quelques mots glanés au cours de ses déambulations, quatre-vingt artistes ou artisans créateurs, des peintres et des sculpteurs mais aussi des stylistes et des graffeurs, ou encore des faux lions et des décorateurs de pirogues. Des personnages hauts en couleurs, attachants et rebelles, qui vont à l’essentiel. Leurs mains, leurs regards, leurs rires, leurs mots nous parlent d’eux, de leur travail et de leurs espoirs. Ces portraits, pleins d’humanité, nous dévoilent des hommes et des femmes tournés vers l’avenir, des artistes qui témoignent de l’effervescence africaine. Engagé en soutien à l’association La Liane qui a créé une maison des droits de l’enfant à Saint-Louis du Sénégal pour accueillir des enfants maltraités ou en rupture ainsi qu’une maison des femmes pour fournir une aide juridique, médicale ou professionnelle, Yves Barou a déjà exposé au festival international de photographie en Tunisie et en France notamment à l’espace Belleville à Paris. Pour en savoir plus sur La liane. Enfants du Sénégal, entre la rue et l’espoir – Éditions Ilots de résistance – 2018 Effervescences africaines, Artistes de Saint-Louis – Éditions Tohubohu – 2019 Daande Mayoo, en descendant le fleuve Sénégal – Éditions Tohubohu – 2020
Fodé Bayo – sculpteur
C’est au Burkina Faso dès 1998, que Fodé Bayo a commencé à apprendre la sculpture et en a fait son métier. La persévérance de l’artiste se verra récompensée en 2006 par le prix du « Meilleur sculpteur » au SIAO (salon international de l’artisanat de Ouagadougou), la plus grande manifestation artisanale du continent Africain. Sculpteur bois et métal, Fodé Bayo s’est installé en Touraine. Il expose régulièrement en France et en Europe (Belgique, Autriche, Allemagne, Suisse…). Il est l’auteur de trois œuvres monumentales, en Indre-et-Loire : « Saint Roch et son chien » à Saint Roch, « Sainte Juliette guidant Saint Cyr » à Saint- Cyr-sur-Loire et « Le vent des lys » à Villandry dans un hôtel 3 étoiles.
Tawfiq Belfadel – enseignant, écrivain
Yahia Belaskri – journaliste, écrivain
Hemley Boum – écrivaine
Née au Cameroun, elle grandit à Douala puis fait ses études à Yaoundé où elle obtient une maîtrise en Sciences sociales puis un DESS marketing à Lille. Elle vit actuellement à Paris. Hemley BOUM cherche par ses écrits à réconcilier les Camerounais avec leur histoire «Il est essentiel, dit-elle, que les jeunes générations se réapproprient cette histoire et que les héros de cette lutte d’indépendance, oubliés de l’Histoire et des mémoires, soient réhabilités». Depuis 2010 ses romans mettent en scène des femmes. En 2015 le grand prix littéraire d’Afrique noire lui est décerné pour Les Maquisards, rôle éminent du peuple bassa dans la libération du joug de la colonisation au Cameroun. Dans Les jours viennent et passent paru en 2019, trois générations de femmes sont en quête de liberté.
Martine Courtois– docteur ès sciences, spécialité sciences biologiques végétales
Après un doctorat en sciences biologiques végétales obtenu à l’université de Tours, Martine Courtois travaille dans le secteur de la recherche privée pendant de nombreuses années, notamment chez Sanofi-Elf-Biorecherches à Toulouse. Elle intègre ensuite l’université d’Orléans comme maître de conférences où elle enseigne la botanique et la biologie végétale. Mutée à la faculté des sciences pharmaceutiques de Tours, elle travaille au sein de l’équipe de recherche EA 2106 « Biomolécules et biotechnologies végétales ». Aujourd’hui, bien qu’ayant cessé son activité professionnelle, elle se sent toujours aussi impliquée dans la connaissance du monde végétal et tout particulièrement dans la conservation de sa biodiversité..
Souleymane Diamanka – poète, slameur
Amahigere Dolo – sculpteur
Après des études d’arts plastiques à l’Institut National des Arts de Bamako, il exerce à la Direction Régionale – Jeunesse-Sports-Arts et Culture de Gao. Puis il démissionne pour se consacrer à la sculpture sur bois à partir de racines d’arbres ramassées dans la brousse donnant force à un univers inspiré de sa culture dogon codée et secrète. Il rencontre Miquel Barcelò, peintre Catalan avec qui il collabore de nombreuses années. II vit à Ségou au Mali, travaille principalement le bois, mais aussi l’argile, à l’occasion le fer-forgé, le bronze et la pierre et se consacre aussi à la peinture.
Sophie Ekoué – journaliste, écrivaine
Togolaise née à Niamey au Niger, elle obtient le Diplôme du CFJ (Centre de formation des journalistes), à Paris ; elle présente le journal de 20h à la télévision togolaise de 1991 à 1993. Ancienne Journaliste à TV5 Monde Africa N1, Sophie Ekoué a animé pendant près de 20 ans sur Radio France Internationale des magazines de société, des reportages culturels, elle est productrice-animatrice de La Case du cœur, Cahiers nomades, ainsi que du magazine littéraire hebdomadaire Littérature sans frontières. Formatrice en radio, elle travaille sur le leadership des femmes dans la presse et les médias en Afrique occidentale et anime également des rencontres littéraires pour de nombreux festivals de littérature, notamment Étonnants voyageurs de Saint-Malo. Elle est l’auteur de Cuisine et Traditions, recettes d’Afrique (Cauris éditions – 2002), participe en tant qu’écrivaine à l’ouvrage collectif Aux noms de la vie : Histoire de prénoms africains (Afromundi – 2012), Sagesse d’Afrique (Hachette – 2016) et Hakuna Matata en famille (Hatier – 2020).
Macolm Ferdinand – Ingénieur en environnement, politologue et chercheur
Malcom Ferdinand est ingénieur en environnement, docteur en science politique de l’Université Paris Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO). Situées au croisement de la philosophie politique, des théories postcoloniales et de l’écologie politique, ses recherches portent sur l’Atlantique Noir et principalement la Caraïbe. Il explore les articulations et intersections entre les questions politiques, l’histoire coloniale et les enjeux d’une préservation écologique du monde. Dans son dernier essai, lauréat du prix de la Fondation de l’écologie politique, le chercheur propose une approche décoloniale de la crise environnementale. Il affirme qu’elle ne se résoudra pas sans prendre en compte les inégalités raciales et sociales héritées de la domination occidentale. Une écologie décoloniale (Seuil – 2019).
Nicolette Fagiolo – réalisatrice
Après avoir obtenu un diplôme d’Histoire Contemporaine à l’Université La Sapienza de Rome et un Master d’Histoire des Relations internationales à la London School of Economics and Political Science, la réalisatrice italienne Nicoletta Fagiolo a travaillé pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) jusqu’en 2003. En 2004 elle a tourné son premier film sur l’impact du microcrédit au Bangladesh, Fighting Financial Apartheid. En 2009 elle a tourné et réalisé le film de 52 minutes Résistants du 9ème Art (Rebels of the 9th Art), un documentaire sur la caricature éditoriale africaine et la liberté d’expression. À travers ce film, N. Fagiolo a développé un vif intérêt pour la résistance non violente en tant que moyen de provoquer un changement positif : ces héros allaient en prison pour un simple dessin et le message qu’ils portaient. Depuis 2012, elle a entrepris la réalisation du documentaire Simone et Laurent Gbagbo, le droit à la différence sur deux leaders panafricains contemporains de la résistance non-violente. N. Fagiolo travaille également sur un film sur la culture de résistance historique et les habitudes alimentaires des Rastafaris dans les Caraïbes. Elle travaille pour des chaînes de télévision nationales et internationales en écrivant et produisant des reportages et des documentaires.
Jean-Christophe Feldhandler – musicien, percussioniste et compositeur
Il travaille très tôt avec des artistes partageant ses questionnements sur le rapport entre théâtre et musique. Il collabore par ailleurs avec les ensembles contemporains Musique Vivante et Musique Oblique. En 1986, il fonde le Quatuor Hêlios qui enregistre les œuvres pour percussion du compositeur américain John Cage. Au sein de cette formation, il collabore avec de nombreux compositeurs afin de développer différents langages de la percussion contemporaine mêlant instruments «classiques», nouvelles technologies et théâtre musical. Au-delà de son travail d’interprétation, il se consacre à la composition de pièces musicales acoustiques et mixtes ; son répertoire compte aujourd’hui une vingtaine d’œuvres, dont des collaborations avec Raharimanana : Imaïntsoo, conte musical et Parfois le vide, une création originale de la Cie SoaZara portée par Raharimanana. Il collabore depuis des années avec ce dernier, sur des performances sonores et visuelles souvent accompagné de Géraldine Keller. Il est compositeur associé de Césaré, Centre national de création musicale à Reims.
Isabelle Fruleux – artiste
Christina Goh – auteure-compositrice
Vénicia Guinot – journaliste, entrepreneure
Édouard Joubeaud – réalisateur
En 1991, Édouard Joubeaud connaît sa première expérience de cinéma sur Jacquot de Nantes d’Agnès Varda, en tant qu’acteur. Il réalise ensuite des courts métrages, et produit des créations scéniques, en collaboration avec des auteurs de la diaspora malgache, telles que Le Prophète et le Président de Raharimanana en 2005. En 2007, il se rapproche de l’UNESCO et prend la direction éditoriale de Femmes dans l’histoire de l’Afrique. Ce programme vise à mettre en lumière, à travers des bandes dessinées et des films, le rôle de figures féminines dans l’histoire du continent. En 2018, inspiré par l’univers d’une famille du sud de Madagascar, il réalise son premier long-métrage, Haingosoa. Le film réunit plusieurs générations de compositeurs et de musiciens malgaches.
Hubert Haddad – écrivain
Hubert Haddad est né à Tunis, d’une famille judéo-berbère. Il investit tous les genres littéraires, poète, dramaturge et historien d’art, il peint aussi. Il dirige chez Zulma la revue Apulée, créée en 2016, une revue annuelle de littérature et de réflexion qui s’engage à parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée). Ses dernières parutions : Palestine – Zulma – 2007- Prix des Cinq Continents de la Francophonie 2008 ; Prix Renaudot Poche 2009) Opium Poppy – Zulma – 2011 ; (Prix du Cercle Interallié 2012) Le Peintre d’éventail – Zulma – 2013 ; (Prix Louis Guilloux 2013 ; Grand Prix SGDL de littérature 2013 pour l’ensemble de l’œuvre ; Prix Océans France Ô) Théorie de la vilaine petite fille – Zulma – 2014 Corps désirable – Zulma – 2015 Mā – Zulma – 2015 Les Coïncidences exagérées – Mercure de France – 2016 Premières neiges sur Pondichéry – Zulma -2017 Un monstre et un chaos – Zulma – 2019 (Prix Littéraire 2020 de la ville de Caen)
Monique Imbert – photographe
Après des études de médecine, M. Imbert a exercé le métier de pédiatre à Joué-les-Tours. Grande voyageuse, elle a rapporté de ses voyages de nombreux trésors d’Afrique, d’Asie et de France. Elle a exposé à la Galerie du Parc pour le Festival Plumes d’Afrique 2018 ainsi que dans le cadre de Bruissement d’ailes. Quels que soient l’époque ou les lieux où elle photographie ce qu’elle cherche c’est la rencontre : «ce que j’ai voulu conserver, c’est cet instant fugace où nous avons partagé une émotion, une connivence. Nous sommes en tête à tête, l’enfant et moi. Rien n’est préparé, il faut juste que, au moment de la rencontre, la lumière soit là aussi». Les photos de l’artiste témoignent d’une très grande sensibilité et suscitent une émotion forte chez le visiteur qui face à certaines photos se substitue lui-même à la photographe. Cette année elle exposera ses photos de l’édition Plumes d’Afrique 2018.
Rachel Khan – écrivaine
Rachel Khan est née d’un père gambien, professeur d’anglais en université, et d’une mère française d’origine juive polonaise, exerçant le métier de libraire. Entre ses études de droit à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas (DESS Droits de l’homme, droit humanitaire), les championnats de France en sprint et triple saut, sa fonction de conseillère culture à la Région Île-de-France, son groupe de hip-hop révélé au Printemps de Bourges il y a quelques années, son métier de comédienne et l’écriture de son premier roman Les grandes et les petites choses en 2016, difficile de ranger Rachel Khan dans une case. « Quand on appartient à plusieurs cases, dans ce monde en perpétuelle mutation, on a une capacité d’adaptation qui permet de continuer à construire », explique Rachel posément, convaincue qu’on ne travaille bien que quand on y met de soi et de son individualité. Elle participe à l’essai collectif Noire n’est pas mon métier initié par l’actrice française Aïssa Maïga et publié aux Éditions du Seuil en 2018.
Géraldine Keller – chanteuse
Géraldine Keller est une soprano dont le répertoire s’étend de la musique ancienne à la création d’œuvres contemporaines privilégiant la complémentarité des musiques écrites et des musiques improvisées. Après une formation musicale, de danse et de théâtre à Strasbourg, elle chante pour de nombreux compositeurs et collabore avec de nombreuses compagnies de danse et de théâtre musical. Elle est la voix lyrique des spectacles Parfois le vide et Soonoo.
Willys Kesi – artiste peintre
Née à Kinshasa au Congo, W. Kesi est diplômée de l’Académie des Arts de Kinshasa. Elle fait de nombreuses expositions et en 2018 est sélectionnée pour participer à « Art Camp Andorra » les rencontres d’artistes du monde entier qui visent à promouvoir les valeurs universelles prônées par l’UNESCO. Son travail très coloré parle de la femme, de ce qu’elle représente.
Yala Kiskudi – philosophe
Née à Bruxelles d’une mère franco-italienne et d’un père congolais (RDC), en 2005 elle obtient l’agrégation de philosophie. Spécialiste de la pensée de Bergson, elle étudie les réflexions et productions théoriques des diasporas africaines. Depuis 2013, elle dirige puis en est vice-présidente, du Collège international de Philosophie. Elle participe aux deux éditions des Ateliers de la pensée à Dakar, organisés par Achille Mbembe et Felwine Sarr depuis 2016 : Comment penser l’Afrique ? Qui pense l’Afrique ? Doit-on décoloniser la francophonie ? Elle pose la question du retour des afro descendants. Yala Kisudi travaille également sur Art et Philosophie, elle est co-commissaire de la Biennale d’art contemporain des cinq continents de Kinshasa en 2020.
Robert Koala – créateur
Burkinabè, il est président de l’association Zaama – Faso (Association culturelle et artistique à Poitiers) qui a pour mission de renforcer la cohésion sociale à travers l’art et la culture des uns et des autres ; il est également directeur artistique de l’association Koom Bala. Dès son plus jeune âge, il fabrique des véhicules en fil de fer, grillage ou chambre à air… Cette technique acquise, il fabrique des jouets destinés aux enfants accompagnés par l’UNESCO. Puis il devient animateur et créateur de jeux pour enfants au sein de l’association Bénebnooma. En France, il crée et anime l’atelier « je fabrique mon jouet », à partir de matériaux de récupération.
Koro – comédienne, chanteuse et danseuse
Laurie Aina – musicienne
Laurie Aina est tombée dans la musique dès son plus jeune âge, elle se met au piano à l’âge de 7 ans. Elle intègre l’école de musique de Noisy-le-Sec (93), puis l’école de musique de Joué-lès-Tours (37). Elle compose son premier album Louanges de lune à l’âge de 14 ans, portée par la musique de Keiichi Okabe, Joe Hisaishi, Yoko Shimomura, Tchaikovsky, Bach, Nobuo Uematsu, Zack Hemsey, ou encore Björk, Eminem… Elle s’est produite plusieurs fois au festival Orchestrus de Joué-lès-Tours au sein du Big Band de Joué et a fait une prestation remarquée lors du Concert-lecture Paroles pour chant (Plumes d’Afrique 2018). Blue Hyacinth, en cours de composition, est le nom de son prochain album.
Axel Lecourt – artiste musicien
Musicien poly-instrumentiste et facteur d’instruments, Axel est passionné de musiques traditionnelles dont il reprend les répertoires et s’inspire pour composer ses propres créations. Il excelle dans son exploration musicale des sanzas qu’il fabrique également lui-même. Musicien voyageur, il aime partir à la rencontre des autres avec pour simple mot de passe le langage universel des instruments qui l’accompagnent : son inséparable flûte pygmée, son steel drum ou encore la flûte à nez dont il a percé le secret. Ses explorations le mènent dans des contrées aussi éloignées que les hauteurs de Madagascar, les villages isolés de Côte d’Ivoire ou l’épaisseur de la forêt amazonienne. Régulièrement, il se produit en concert avec de nombreux groupes de styles très divers qui l’invitent pour la couleur si particulière de sa musique. Il accompagne également des spectacles de danse, de conte et de marionnettes. On a pu le voir aux côtés de Manu Dibango ou Moriba Koïta, de la Cie de Jean François Duroure ou encore au Steel drum dans les ensembles Pan à Paname et Pan à Suc, ainsi que dans de prestigieux orchestres de Trinidad ou d’Angleterre. Depuis de nombreuses années il transmet ses expériences et sa musique en intervenant auprès de groupes d’enfants, adultes et publics handicapés, notamment à la Cité de la Musique à Paris dans le cadre d’ateliers pédagogiques.
Mohamed Mbougar Sarr
Simon-Pierre Mbumbo- graphiste, infographiste
Adlène Meddi – journaliste écrivain
Adlène Meddi est né à El Harrach dans la banlieue Est d’Alger. Journaliste depuis 1998 dans des hebdos et des quotidiens francophones, Adlène Meddi travaille ensuite comme rédacteur en chef de El Watan week-end. Il est collaborateur au magazine Le Point et au site Middle East Eye mais il est également reporter et écrivain. C’est un journaliste militant des droits de l’homme, des libertés et de la tolérance. La plupart de ses romans relèvent du polar ce qui lui permet encore mieux de faire ressortir les dysfonctionnements de la société algérienne. Dans 1994 son dernier roman, c’est l’Algérie de la décennie noire portant un regard intime sur ce que la guerre civile a propagé dans les familles. Il veut montrer une jeunesse «qui vit au XXIe siècle, branchée sur internet et sur les réseaux sociaux, […] une jeunesse qui a repoussé les horizons des possibilités » (Adlène Meddi)
Léonora Miano – écrivaine
Née au Cameroun, Léonora Miano s’est installée en France pour ses études de Lettres. Elle s’est imposée au fil de ses romans et essais, parmi cette génération d’écrivains qui portent un regard sans concession sur les relations entre l’Europe et l’Afrique. Refusant les cases elle défend une identité ouverte. Elle s’est imposée en 2005 avec un roman choc et plusieurs fois primé, L’Intérieur de la nuit, dans lequel elle dénonce la barbarie qu’entraînent les guerres civiles d’Afrique. Depuis, plus d’une dizaine d’autres romans sont venus compléter son œuvre, dont certains ont été également primés (Contours du jour qui vient, Écrits pour la parole, La Saison de l’ombre), qui ont la particularité de créer à proprement parler une littérature afropéenne, consciente des transformations du monde et de l’humanité. Son dernier roman Rouge Impératrice intègre les problèmes de notre société actuelle : identité, émigration, environnement, dans une intrigue puissante où sont renversées les relations Europe-Afrique du passé. Elle vient de publier Afropéa, Utopie post-occidentale et post-raciste chez Grasset.
Sylvie Mombo – conteuse
Après un DEA en Histoire Contemporaine, un DUT « Métiers du Livre et de la Lecture », l’artiste a exercé de nombreux métiers dont celui de bibliothécaire, et de danseuse. Ces deux activités l’ont plongée, sans détour, dans l’univers du conte. En 1999, elle signe Biviou raconte, son premier spectacle, en direction du jeune public. Sylvie y mêle la danse (qu’elle pratique depuis petite), la musique et le conte. Quand on lui dit que son répertoire se tourne en grande partie vers l’Afrique, elle répond : «Ce sont mes racines gabonaises et guadeloupéennes qui s’imposent. J’en ai besoin pour raconter juste ! C’est mon ancrage ! Elles me rappellent mon enfance, ma famille». En vérité, le répertoire de l’artiste est aussi vaste, riche et complexe que le monde qui l’entoure et qu’elle dévore avec gourmandise. Les notions de vivant et de conversation entre l’Homme et la Nature y apparaissent en filigrane… comme un fil rouge tissé patiemment, posément avec une énergie extraordinaire.
Christophe N’Galle Edimo – scénariste de BD
Le scénariste Christophe Ngalle Edimo est né à Strasbourg, mais il a vécu au Cameroun jusqu’à l’âge de 24 ans. Après une Licence des Sciences de la Terre à l’Université de Yaoundé au Cameroun et un DESS de microscopie analytique à l’Université de Créteil, il devient en 2001 éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse au Foyer d’action éducative de Villiers le Bel (95) et au Centre éducatif fermé de Beauvais. Co-fondateur et Président de l’association L’Afrique dessinée créée en 2001, il a entre autres, publié Une enfance volée, album dessiné par Simon Pierre Mbumbo dans l’album collectif A l’ombre du Baobab et Gri-gris d’amour, dessiné par Titi Faustin (cet album a obtenu le Grand Prix de la ville au Festival de Grand Bassam en Côte d’Ivoire, en 2001).
Wilfried N’Sondé – écrivain
Gaël Octavia – dramaturge, écrivaine,scénariste, réalisatrice et peintre
Gaël Octavia est née à Fort-de-France. A Paris, où elle s’installe pour suivre des études scientifiques, elle devient vite une touche-à-tout autodidacte (poésie, nouvelles, théâtre, roman, peinture, vidéo…). Depuis 2008, elle est responsable de la communication à la Fondation Sciences Mathématiques de Paris. Son écriture aborde les grandes problématiques universelles de notre temps : la famille, la condition de la femme, l’exclusion sociale, les migrations… Dès 2003, ses pièces sont remarquées et primées par différents acteurs culturels promouvant le théâtre caribéen. Le Voyage (Editions Rivarti Collection – 2009) et Congre et homard (Lansman Éditeur – 2012 ), Cette guerre que nous n’avons pas faite (Lansman Éditeur – 2014) ont fait l’objet de créations. Une vie familiale est lauréate du projet ACT (Actions Caribéennes Théâtrales). Son premier roman, La fin de Mame Baby (Gallimard – 2017), remporte le Prix Wepler, mention spéciale du jury en 2017. La bonne histoire de Madeleine Démétrius a paru en octobre 2020.
Valérie Oka – plasticienne
Aminata Ouattara – fondatrice et présidente de l’AFAES
Ibrahima Raby Camara – poète slameur
Marie Sophie Ravaloson – éditrice, conteuse
Dénètem Touam Bona – philosophe
«Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur », dit un proverbe bantou. Né à Paris, Dénètem Touam Bona est un anthropologue franco-centrafricain, professeur de philosophie, collaborateur régulier de la revue Africultures et de l’Institut du Tout-Monde (Paris) fondé par Édouard Glissant. Il est l’auteur de l’essai philosophique et littéraire Fugitif, où cours-tu ?, où il tente de penser le monde contemporain à la lumière de l’expérience du marronnage. Suite à une intervention lors de la première Nuit des idées de Rio, le 30 janvier 2020, les éditions brésiliennes Cultura e barbarie lui proposent de publier un livre. Ce sera Cosmopoéticas do Refúgio, un recueil de textes dont plusieurs inédits, qui paraît en septembre 2020. Dénètem est commissaire de l’exposition La sagesse des lianes, qui aura lieu au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière, du 4 juillet au 31 octobre 2021 : un projet de création qui déploie une « cosmo-poétique du refuge », en résonance avec le Tout-Monde.
Catherine Ruelle – grand reporter, critique de cinéma
Catherine Ruelle a produit pour RFI (Radio France Internationale) l’émission «Cinémas d’aujourd’hui et Cinémas sans frontières» de 1982 à 2012. Elle a signé des articles dans de nombreuses publications, dont Jeune Afrique, Afrique-Asie et Le Monde diplomatique. Elle a co-écrit plusieurs ouvrages sur le cinéma africain, a participé à de nombreuses commissions d’aide au cinéma et à de nombreux jurys dans des festivals internationaux. Depuis avril 2012, elle continue à écrire des articles de fond sur les cinémas d’Afrique, et anime débats et ateliers Visions d’Afrique à Oléron, Festival de Films de Femmes de Salé au Maroc. Gérante de la société Ô Bout des Rêves, elle produit avec Habib Tsaki, courts métrages et documentaires dont Jean Rouch Cinéaste Africain d’Idriss Diabaté en 2017, et Les Aventures de Télémaque d’Arnold Antonin en 2018. Catherine Ruelle est présidente de l’Association Centenaire Jean Rouch.
Kokou Sénavon – artiste peintre, sculpteur
Soro Solo – journaliste, animateur de radio
Soro Solo, de son vrai nom Souleymane Coulibaly, est un animateur de radio né en Côte d’Ivoire. Jusqu’en 2002, Soro Solo est un journaliste culturel ivoirien très apprécié. Il anime également des émissions de libre antenne qui lui valent une vraie célébrité, espace de plaintes pour les auditeurs. En 2002, Soro Solo découvre que son nom figure sur une liste de personnes « interdites d’antenne jusqu’à réorganisation des services », des membres de sa famille sont assassinés. Il part pour la France, où il obtient l’asile politique. Soro Solo collabore avec la radio française Radio France Internationale. Il réalise des reportages et des chroniques – Je vous écris de France (diffusée sur France Inter) puis une émission estivale L’Afrique enchantée avec Vladimir Cagnolari. En 2015 il repart seul pour L’Afrique en Solo qui trouvera son prolongement dans Le Bal de l’Afrique enchantée, une version scénique accompagnée de musiciens, qui sera suspendu à la fin de l’année 2018. En 2019 il créée le Bal Marmaille avec Hortense Volle.
Maboula Soumahoro – universitaire, écrivaine
Hortense Volle – journaliste
Actuellement, journaliste contributrice depuis quatre ans chez PAM (PAN AFRICAN MUSIC, magazine musical en ligne, français anglais consacré à la promotion et la diffusion des musiques issues du continent africain et de sa diaspora) mais aussi chez Radio France Internationale depuis trois ans. Chroniqueuse dans l’émission l’Afrique enchantée sur France Inter de 2006 à 2015, elle donne ses coups de cœur littéraires, musicaux ou cinématographiques et participe à la version scénique de l’émission Le bal de l’Afrique enchantée avec « les mercenaires de l’ambiance ». Le concept de ce bal a rejoint celui de la production radiophonique : raconter l’Afrique à travers sa musique.